Le Projet

Conférence en plein air

Qu’est ce qu’un tiers-lieu ?

Qu'est-ce qu'un Tiers-Lieu ?

D’un point de vue historique, les tiers-lieux s’inscrivent dans le mouvement d’idées qui vise à : réconcilier les temps de vie, produire des communs, favoriser l’épanouissement et l’émancipation des individus, selon des principes démocratiques et solidaires. Un tiers-lieu (troisième lieu, entre lieu de travail et lieu personnel) est censé être ouvert au maximum, abordable et flexible avec une large prise en compte de l’individu, de sa capacité à adhérer, à s’adapter et à créer son projet au sein d’une communauté ouverte et porteuse d’une forte culture du collectif. Un tiers-lieu part des besoins du territoire sur lequel il est implanté (urbain, périurbain ou rural) et contribue à animer, développer, rendre vivant ce territoire en mettant en lien tous ceux qui le composent : citoyens, associations, institutions, entreprises…

“La spécificité des tiers-lieux agricoles de coopération au travail : leur mission s’articule autour de la remise en question des modes d’organisation du travail. La dimension agricole intervient soit parce qu’ils interrogent le métier d’agriculteur, comme Alternative Agriculturelle, La Ferme des Volonteux (installation de nouveaux acteurs) et Agrilab (l’open source en agriculture), soit parce qu’ils explorent d’autres modèles de coopération et que l’agriculture fait partie de la pluridisciplinarité recherchée, comme à la Mutinerie Village qui recherche la proximité avec le monde rural, ou bien qu’ils se situent au carrefour de ces problématiques comme le 100e Singe.”   Définition donnée par Julie Dechancé, dans le cadre de son enquête avec l’Inrae et Fabalim sur les lieux collectifs, ouverts, qui abordent les questions d’alimentation et d’agriculture

L’histoire du tiers-lieu agricole rurbain du 100e Singe

L’expérimentation sur le site de Belberaud

Début 2016, un collectif de citoyens professionnels (maraicher, formateurs, indépendants, salariés en télétravail, chômeur) s’est fédéré autour du besoin de lieux de travail communs, à la fois dans le domaine tertiaire et le domaine agricole, avec la volonté d’agir sur les problématiques du périurbain : disparition des lieux de rencontre, étalement des surfaces commerciales et résidentielles, disparition des terres agricoles, perte d’identité du territoire.

De 2016 à 2019, Le 100e Singe a pu faire la preuve de la nécessité de ce type de tiers-lieu en territoire périurbain sur un site mis à disposition par des propriétaires privés. 400 m2 d’une ancienne borde lauragaise du 19e siècle sur 5 hectares de champs ont permis de structurer l’espace-test agricole, d’accueillir les premiers coworkers (télétravailleurs, indépendants de tous les secteurs d’activité), représentation de structures…), accompagner 5 futurs maraîchers dans leur parcours, proposer des ateliers citoyens autour du zéro déchet, de l’agroécologie…, un festival “Demain commence Ici”.
Le succès et la fréquentation grandissants, les critères de mise aux normes ERP (Etablissement Recevant du Public) ne nous ont plus permis de développer les activités sur ce site.

La particularité des tiers-lieux, et plus particulièrement en périurbain, est qu’ils viennent apporter des enjeux de Communs (la terre et l’immobilier comme supports au service du plus grand nombre) sur des territoires marqués par la spéculation foncière, l’étalement urbain et la patrimonialisation. 

Au coin du feu
Coworking extérieur
Le soir en automne

L’ouverture en archipel autour de Toulouse

La pertinence et la nécessité de continuer à développer et déployer l’expérimentation en matière de tiers-lieu agricole périurbain et d’espace-test agricole est faite. Et les lignes ont bougé puisque le 100e Singe contribue à introduire ces notions et enjeux prioritaires dans les politiques publiques.

Le 100e Singe, depuis début 2020 développe toutes ses activités et se déploie en archipel à partir d’une base arrière située à Castanet-Tolosan, en partenariat avec la commune.

  • 800 m2 de bâtiments et 3 ha de champs qui accueillent espace de bureaux et salles de formation (connaître les disponibilités et conditions) avec une communauté professionnelle de structures de l’ESS, indépendants, consultants… farmlab d’autofabrication d’outils, des parcelles de test d’activité en maraîchage.
  • 6 sites d’incubation maraîchers sont reliés à ce stade, accueillants plus d’une dizaine de producteurs en test d’activité agricole.

Ces sites sont ouverts en partenariat avec des communes et/ou des agriculteurs ou des structures de l’ESS aux activités complémentaires.

 

L'Archipel du 100e Singe
Modèle Tiers-Lieu en conteneur

La Gouvernance

3 structures composent Le 100e Singe : 

  • La Société Coopérative d’Intérêt Collective, Coopérative d’Activité et d’Emploi Le 100e Singe, reconnue d’utilité sociale et solidaire, regroupe une quarantaine de coopérateurs, issue de la transformation de l’association initiale en coopérative depuis février 2022.
  • L’association espace-test agricole loi 1901 Le Centième Singe, reconnue chef d’exploitation par la MSA.
  • La coopérative Loi 47 Le labo du 100e Singe.

    Chacune portant des actions spécifiques et complémentaires au service de la même mission.

Le Collectif des 99 Singes

Le collectif de travail du 100e Singe regroupe des citoyens et des professionnels réunis au départ sous la forme informelle de Comité de Pilotage, dorénavant réunis en tant que coopérateurs de la SCIC, à travers le Conseil de Veillance. Ce Conseil vient en appui de l’équipe opérationnelle de salariés.

Il est constitué de contributeurs issus de milieux professionnels et avec des expériences différentes et très complémentaires :

Développeur informatique, accompagnateur, formateur, botaniste, chômeur, bénéficiaires (maraîchers, agriculteurs, citoyens) et de l’équipe de terrain.

En devenant coopérateur de la SCIC vous contribuez aux actions du 100e Singe, participez à sa gouvernance et rejoignez une aventure coopérative au service de la transition agroécologique.

Pour devenir coopérateur ou coopératrice (part sociale initiale à 100€) envoyez-nous un mail à : informations@le100esinge.com   

Le Conseil de Veillance

Laetitia Lycke, cheffe de projet en collectivité, présidente du conseil
William Desperques, concierge-facilitateur, vice-président du Conseil   
Benoit Guénolé, agriculteur, co-responsable Le Poisson-Maraicher
Guillaume Poiroux, producteur de mesclun, plantes aromatiques et médicinales, ancien entrepreneur à l’essai
Romain Rougier, agriculteur, Ferme de Midgard
Karine Deltour, accompagnatrice de collectifs de travail
Antoine de Lavalette, paysagiste, responsable Nature et Créations
Camille Rabal, producteur de fleurs coupées bio, ancien entrepreneur à l’essai
Nadja Fiori, salariée, coordinatrice des accompagnements
Julie Henry, ancienne facilitatrice du Tiers-Lieu
Delphine Tarmalin, accompagnatrice de projets entrepreneuriaux

Le Directoire

Amandine Largeaud, codirectrice
David-Alexandre Lobry, codirecteur

Réunion du Collectif

L’équipe de terrain

Amandine Largeaud : co-directrice du 100e Singe, en charge des structures et du développement
David-Alexandre Lobry : co-directeur du 100e Singe, en charge du dispositif de test d’activité agricole
William Desperques : facilitateur du Tiers-Lieu
Nadja Fiori : coordinatrice des accompagnements
Laure Alberti : référente comptabilité
Pierre Besse : paysan tuteur
Guillaume Poiroux : gestionnaire technique et matériel agricole
Claire Haydont : référente administrative et formation

D’où vient le nom du 100e Singe ?

Le nom du 100e Singe vient de la Théorie dite du 100e Singe.

Développée dans les années 50, elle est issue d’une expérimentation menée par des scientifiques sur une colonie de macaques d’une île japonaise. Les chercheurs avaient pris l’habitude de nourrir les singes en leur jetant des patates douces dans le sable. Un petit groupe de macaques s’est alors mis à prélaver ses patates douces dans la rivière proche.
Les scientifiques ont pu observer qu’après que le 99ème singe eut reproduit ce comportement (99 étant un nombre théorique), l’ensemble des singes de l’île se mirent simultanément à adopter le même comportement. Et sans transmission apparente, l’ensemble des colonies de singes des autres îles se mirent également à laver leurs patates dans l’eau.
C’est donc la théorie de la masse critique, porteuse d’espoir, qui affirme qu’une prise de conscience individuelle, alliée à un effet de nombre (sans que la majorité soit nécessaire), peut permettre que le changement se diffuse à l’échelle de la société.
Le Collectif de professionnels engagés qui pilote Le 100e Singe est le Collectif des 99 Singes.